H10. La Ve République, de la République gaullienne à l’alternance et à la cohabitation

H10. La Ve République, de la République gaullienne à l’alternance et à la cohabitation. 

I.             Une nouvelle République.

 

      En 1958, la IVe République est fragilisée la guerre d’Algérie. Elle s’effondre après la crise du 13 mai 1958. Le général de Gaulle est alors chargé de former un gouvernement et de rédiger une nouvelle Constitution. Le texte est approuvé par les Français en septembre 1958 lors d’un référendum. Ainsi naît la Ve République.

 

 

Un référendum : la consultation des citoyens sur un projet de loi. Les citoyens votent en répondant par oui ou par non à la question posée.

 

II.           Un renforcement du pouvoir exécutif avec de Gaulle.

 

      La nouvelle Constitution met en place un régime républicain au sein duquel le président de la République détient d’importants pouvoirs. Il dispose d’un droit de dissolution de l’Assemblée nationale et il peut consulter les Français par référendum.

 

La dissolution : la procédure qui permet au président de la République de mettre fin au mandat des députés et d’organiser de nouvelles élections.

 

      Élu chef de l’État en décembre 1958, de Gaulle fait approuver l’élection du président de la République au suffrage universel en 1962. La première élection présidentielle sous cette forme a lieu en 1965. Par sa pratique du pouvoir, le général de Gaulle renforce encore la fonction présidentielle : il prend en charge les dossiers importants, utilise beaucoup les médias et effectue de nombreux voyages pour entretenir un lien avec les Français.

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III.          La Ve République sans son fondateur.

 

      Cependant, en mai 1968, une partie de la population conteste le pouvoir de De Gaulle, jugé trop personnel, et souhaite plus de libertés. Suite au rejet d’un référendum qu’il avait proposé, De Gaulle démissionne en avril 1969. Son ancien Premier ministre, Georges Pompidou, lui succède. À la mort de ce dernier en 1974, les Français élisent Valéry Giscard d’Estaing. En fonction jusqu’en 1981, il cherche à moderniser la vie politique française.

 

IV.         Les présidents de la Ve République.

 

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V.          L’alternance et les cohabitations (1981-2002).

 

      Le 10 mai 1981, le socialiste François Mitterrand est élu président de la République. C’est la première fois sous la Ve République qu’une alternance se produit au sommet de l’État. Des réformes sociales sont alors mises en place : retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, abolition de la peine de mort.

 

L’alternance : changement de majorité de la droite à la gauche (ou inversement), après une élection présidentielle ou législative (élections des députés).

 

      En 1986, le Parti socialiste perd les élections législatives et le président Mitterrand est obligé de nommer un Premier ministre issu d’une majorité politique opposée, Jacques Chirac : c’est la première cohabitation de la Ve République. Deux autres suivront : entre 1993 et 1995, puis entre 1997 et 2002.

 

La cohabitation : partage du pouvoir entre un président et un Premier ministre qui appartiennent à des tendances politiques opposées.

 

      Afin de parer à cette situation politique qui tend à paralyser le pouvoir exécutif, est adoptée en septembre 2000, par référendum, la réforme du quinquennat : le mandat présidentiel est désormais fixé à cinq ans, comme celui des députés dont l’élection suit celle du chef de l’État.

 

 

 

Le quinquennat : mandat du président de la République exercé pour cinq ans. Il remplace le septennat (sept ans).

 

 

VI.         La Ve République depuis 2002.

 

      À partir des années 1980, le Front national s’installe durablement dans la vie politique. En 2002, son leader Jean-Marie Le Pen, arrive deuxième au premier tour de l’élection présidentielle. Suite à une large mobilisation des électeurs, il est néanmoins largement battu par Jacques Chirac lors du second tour. Après le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le Parti socialiste revient au pouvoir en 2012 avec l’élection à la Présidence de François Hollande : l’alternance semble être devenue la voie normale de l’exercice du pouvoir. Les partis rencontrent également une défiance de la part des électeurs, laquelle se traduit par une forte abstention lors des élections. Depuis 2017, Emmanuel macron, candidat La République en Marche (LaREM) est président de la république. Il est réélu en 2022.

 

L’abstention : le fait de ne pas voter à une élection.

 

VII.   Le fonctionnement de la Ve République.

 

 

Sous la Ve République, le pouvoir exécutif est partagé, principalement, entre deux acteurs :

 

 

·        Le président de la République, chef des armées et responsable de la politique étrangère de la France. Lui seul peut décider de l'utilisation de l'arme nucléaire.

 

·        Le gouvernement est dirigé par un Premier ministre. Le gouvernement est composé de ministres et de secrétaires d'État. Le Premier ministre est choisi par le président de la République et partage, avec lui, le pouvoir exécutif.


·        La Ve République est un régime parlementaire. Ainsi, le pouvoir législatif repose sur deux assemblées : l'Assemblée nationale et le Sénat, qui constituent le Parlement.