H5-La guerre froide, un monde bipolaire

H5-La guerre froide, un monde bipolaire

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe est fragilisée et nombreux sont ceux qui désirent installer une paix durable. C’est dans ce contexte que naît l’ONU en 1945, afin d’assurer la paix mondiale, le respect des droits de l’Homme et la prospérité économique. Pourtant, un nouveau conflit, d’un genre nouveau, apparait : la guerre froide. Comment la rivalité entre les États-Unis et l’URSS réorganise-t-elle le monde et le met « sous tension » entre 1947 et 1991 ?

I. Une rivalité à l’origine d’une bipolarisation du monde. 


Chacun des deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale souhaite :

        - diffuser son idéologie (et éviter la diffusion de celle de son concurrent)

        - être la seule et unique grande puissance mondiale.

 

Les États-Unis, puis l’URSS, installent alors un système d’entraide économique et une alliance militaire, chacun de leur côté. Chaque camp est alors rejoints par de nombreux pays (voir activité).

 

De cette opposition naît un monde bipolaire (bloc de l’est / bloc de l’ouest).

     

 

Capitalisme : Idéologie qui veut la mise en place d'une société basée sur le libre échange, sur la propriété privée et l'accumulation de richesse. 


Plan Marshall : Plan d’aide financière (dons, prêts) proposé aux pays d’Europe de l’Ouest par les Américains.


CAEM : Conseil d’Assistance Economique Mutuel


OTAN : Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.

 

II. La guerre froide : une guerre d’un nouveau type où les deux principaux rivaux s’affrontent indirectement entre 1947 et 1991.

 

 

     a. La naissance d’un « équilibre de la terreur » entre deux grandes puissances capables de se détruire l’une l’autre.


Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, puis l’URSS, se sont lancés dans des recherches visant à la maîtrise d’une arme nucléaire. En 1949, quatre ans après les États-Unis, l’URSS dispose également de la bombe atomique. C’est la naissance de « l’équilibre de la terreur ».

 

    De ce fait, la dissuasion nucléaire empêche les États-Unis et l’URSS de s’affronter directement, malgré les tensions : c’est ce que l’on appelle « l’équilibre de la terreur » et c’est cette situation qui fait que l’on qualifie ce conflit de guerre froide.


        b. Un affrontement idéologique, scientifique et culturel récurent, révélateur d’une compétition constante. 

Face à l’impossibilité de rivaliser directement par les armes, les États-Unis et l’URSS s’appuient sur tous les domaines dans le but de marquer leur supériorité sur l’adversaire et prouver ainsi la réussite de son propre modèle :

    - rivalité culturelle : cinéma, BD, littérature => exemple de « Rocky IV » (E.Unis) en 1985, où le champion des E.Unis, Rocky Balboa affronte le soviétique Ivan Drago.

    - rivalité sportive : Jeux Olympiques (organisation, nombre de médailles, records…)

   - rivalité scientifique : conquête spatiale => premier homme dans l’espace est soviétique (1961) et le premier pas sur la Lune est américain (1969)

 

c. Une guerre marquée par des crises et des conflits où les deux grandes puissances sont présentes.

  

  La guerre froide est marquée par plusieurs tensions, parfois extrêmement fortes entre les États-Unis et l’URSS :

      - Blocus de Berlin (1948-1949) (Activité 2)

         - Construction du mur de Berlin (1961) (Activité 2)

 

         - Crise de missiles à Cuba (1962) (Activité 3)

  

    Les deux grandes puissances ne s’affrontent pas directement mais participent tout de mêmes à des conflits nationaux (armement d’un camp, intervention directe de l’une des deux puissances.).

      - En Corée (1950-1953)

- Au Vietnam (1963-1975)

 

 

 III. Un très long conflit qui s’essouffle et se termine par la disparition de l’un de ses protagonistes en 1991.

 

 

    Après la crise de Cuba (1962), les relations entre les États-Unis et l’URSS s’améliorent lentement.

 

   Dans les années 1980, l’URSS est en difficulté. La course aux armements l’a épuisé financièrement et des révoltes apparaissent dans les démocraties populaires d’Europe de l’Est (Pologne). 

 

    Mikhaïl Gorbatchev, nouveau dirigeant de l’URSS est élu en 1985. Il veut réformer le pays pour offrir davantage de libertés et améliorer le niveau de vie des populationsMikhaïl Gorbatchev lance les réformes majeures qui vont bouleverser l'URSS. Cette nouvelle politique s'appuie sur deux axes principaux : une volonté affichée de plus grande transparence (glasnost) et l'impératif de nécessaires restructurations (perestroïka).

 

   Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe et les autorités soviétiques ne réagissent pas. Progressivement, tous les régimes communistes d’Europe de l’Est s’effondrent.

 

     Le 25 décembre 1991, l’URSS disparait. 15 nouveaux pays apparaissent alors (dont la Russie).